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Marketing et Communication

La télévision particulièrement touchée par le sexisme et harcèlement sexuel

Afin de déterminer l’ampleur du sexisme et du harcèlement sexuel dans les médias, une enquête a été menée sur les réseaux sociaux. Elle a pour but de mesurer l’ampleur de ces phénomènes dans les rédactions de France. Plus de 2000 personnes ont répondu au sondage, dont voici les plus grands résultats.

La violence sexuelle, au cœur des rédactions françaises

Suite à cette enquête, sur plus de 1800 réponses reçues, 85% des personnes déclarent avoir déjà été victime de harcèlement sexuel et de sexisme. Certains d’entre eux en sont témoins, mais par égard pour leur poste, n’ont rien pu faire. Dans la rédaction française, 67% des femmes qui ont répondu au sondage déclarent avoir été victime de propos sexistes, 49% de propos à connotation sexuelle et 13% de comportements sexuels. Parmi les femmes enquêtées, deux d’entre elles ont déclaré avoir été victime d’un viol dans le cadre du travail.

Plus de violence à la télévision

Il est à noter que le site enjeux.tv n’a pas pris part à cette enquête mais tient à diffuser ces résultats pour conscientiser les rédactions. Pour étudier de plus près l’ampleur de ce phénomène dans les rédactions, les personnes qui y travaillent ont été isolées. Bien que les enquêtés ne sont pas représentatifs des journalistes en général, puisque de 76% ont moins de 40 ans, 80% sont des femmes, la virulence et l’ampleur des réponses ainsi que la diversité des rédactions concernées montrent que les violences sexuelles envers les femmes sont d’actualité partout. Cela ne concerne pas uniquement les médias nationaux, mais aussi celles en région. Selon les résultats principaux de cette enquête, les violences sont plus fréquentes à la télévision que dans les autres médias. Elles sont également plus prononcées auprès des femmes raciales et des homosexuels.

Aucun système de remontée ni de prise de décision

Selon toujours cette enquête, les cas relevés sont minimisés par les administrations. D’ailleurs, les rédactions ne disposent d’aucun système de remontée, ni de sanction puisque les faits ne sont jamais vérifiés. Dans 80% des cas, les harcèlements ou les agressions sexuels ne découchent pas sur une procédure auprès des ressources humaines, et encore moins auprès de la Direction. Les propos choquant à connotation sexuelle sont pris à la légère. Dans les rares cas où la Direction ou la hiérarchie est informée, aucune procédure n’est enclenchée. Dans 70% d’ailleurs, la victime est soumise à des représailles ou à des violences encore plus prononcées. Les propositions de promotions ou avantages en échange de faveur sexuelle sont très fréquentes vis-à-vis des femmes. Et le pire, c’est qu’elles sont considérées comme « normales » par le personnel masculin.

Les obligations vestimentaires

Certaines rédactions imposent même aux journalistes féminins des tenues réglementaires. Certaines sont ainsi contraintes à porter des minijupes, considérés comme une tenue professionnelle. En contrepartie, les propos choquants et les harcèlements sexuels se font encore plus virulents. La télévision est la première scène de ces exigences vestimentaires. Nous voyons tous les présentatrices télé en tenue sexy, limite vulgaire pour la présentatrice météo par exemple. Ces tenues ne sont généralement pas de leur propre initiative, mais imposées par la rédaction, sous peine de renvoi.

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